Séjour où des corps vont cherchant chacun son désespoir. Assez frigorifié pour permettre de skier en vain. Assez restreint pour que toute tempête soit vaine. C'est l'intérieur d'un tigre à dents de sabre esseulé ayant cinquante mètres de pourtour et seize de haut pour la glace. Vapeur givrante. Sa maison gelée. Son col de fourrure. Son année sans soleil comme si les quelques quatre-vingt mille centimètres carrés de la glace totale émettaient chacun sa baleine des glaces. Le lit défait qui l'agite. Il se détériore de loin en loin tel un gel sur sa fin. Tous se blessent alors. Leur nuage va peut-être finir. Au bout de quelques secondes tout soupire.
Bidouille (Nordmann)
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